« On ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve » – Héraclite
Université / University
Avignon Université, Master Culture et Communication – Arts et Techniques des Publics : Festival, Cinéma, Médias et Réseaux Sociaux
Université Lumière Lyon 2, Master 2 Sciences Économiques et de Gestion – Économie Sociale et Solidaire
Avignon University, Master in Culture and Communication – Arts and Techniques of Publics : Festival, Cinema, Media and Social Networks
University Lumière Lyon 2, Master 2 in Economics and Management – Social and Solidarity Economy
Mémoire / Research paper
« L’expérience festivalière, constituante d’une curiosité culturelle »
« Une question de taille dans la culture, entre gigantisme et juste mesure »
« Le spectacle vivant face à la crise : une socio-économie de la solidarité dans l’urgence » (titre provisoire)
« The festival experience, component a cultural curiosity »
« A question of size in culture, between gigantism and fair measure »
« Live performance in the face of the crisis: a socio-economy of solidarity in an emergency » (work in progress)
Poste actuel / Current position
Co-fondateur, coordinateur & régisseur général – ATOM Festival / Secrétaire général – L’Astrolab / Chargé de mission – Centre national de la musique
Co-founder, coordinator & general manager – ATOM Festival / Secretary General – L’Astrolab / Project manager – Centre national de la musique
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Music is life and life is music : 3 chansons/œuvres musicales marquantes personnellement ?
Deuxième édition de l’ATOM Festival, après 48h de pluie diluvienne et un moral éreinté par les imprévus, le soleil revient enfin sur le festival et on termine dans une ambiance frénétique sur ce morceau légendaire.
“L’Estaca” – Lluís Llach (directo 1976)
Chanson révolutionnaire catalane, ma région natale, écrite sous la dictature franquiste que l’on chantait avec mes amis d’enfance et qui me donne toujours envie de monter sur la table et/ou les larmes aux yeux 15 ans après.
“Lune de miel” – Don Choa, Zao
Certainement la plus belle chanson d’amour jamais écrite (non ?!). Mais surtout, le mythique premier album « Vapeurs toxiques » qui m’a accompagné durant toute mon adolescence avec d’autres classiques du rap et reggae français que je continue aujourd’hui de chanter sous la douche…
Ticket gagnant : quel a été le moment déterminant pour mettre le pied à l’étrier dans ce milieu ?
Quand dès le lycée j’ai commencé, avec une bande d’amis, à organiser des événements discrets en pleine forêt sans aucune expérience, avec du matériel bas de gamme, trois lumières et beaucoup de débrouille. C’est là que j’ai fait de nombreuses rencontres déterminantes et qui ont permis d’enchainer les projets auto-formateurs ! Par la suite, c’est sans nul doute mon expérience en service civique à La Ligue de l’Enseignement qui m’a permis de prendre confiance en moi et surtout d’accéder à la formation que je convoitai.
Recommandation de spectacle/concert à voir absolument pour quelqu’un qui ne sort jamais ?
N’importe quoi, proche de chez toi ! Car le plus important c’est d’y aller, puis d’y retourner pour ensuite se diversifier !
Qu’est-ce qui vous a pris de vouloir travailler dans la musique?
Au début, certainement des hasards de jeunesse mêlés à une envie d’autonomie, de fête et de sensations fortes. Puis ensuite, le sentiment de pouvoir y trouver « une » place, jusqu’à trouver « sa » place au sein de projets collectifs. Se sentir utile, pouvoir naviguer entre des métiers différents mais complémentaires. Aussi, la certitude que la musique, forme artistique la plus populaire, peut devenir un chemin d’accès privilégié aux arts dans leur ensemble pour se constituer une culture personnelle et commune. Enfin, je crois que j’ai surtout pris goût à la plénitude indescriptible qu’apportent ces instants où l’on rend possible, depuis les coulisses, la rencontre entre des projets artistiques et leurs publics, mais aussi la concrétisation d’un autre monde.
Vous rencontrez des aliens: les 10 titres / œuvres à leur faire découvrir ?
“Combien” – Jul, 13 Organisé
“Adéu” – Cavale, Prêle Abelanet
“Soupçon” – Ektoplast
“The Man With The Red Face” (Live à Pleyel) – Laurent Garnier
“The Pot” – Tool
“Jurema” – Aluna Project
“Blue Monday” – New Order
“De cara a la pared” – Lhasa de Sala
“A l’envers à l’endroit” – Noir Désir
“Das Model”- Kraftwerk
SRSLY (sérieusement) : les enjeux de votre métier dans les 5 prochaines années ?
Cela se passera sans aucun doute autour de deux axes majeurs : assurer une meilleure représentativité dans le secteur et développer de nouvelles formes de création, production et diffusion pour répondre aux défis environnementaux. D’autant plus après la période d’arrêt que nous venons de traverser, où on a eu le temps d’interroger et remettre en question les modèles qui se sont imposés ces dernières décennies, à savoir la course au gigantisme effréné et l’industrialisation d’une filière hors sol. À présent, les chiffres sont là et les constats sont bien connus, tant d’un point de vue social qu’environnemental, donc plus aucune excuse ! Pour prendre sa part, le secteur doit opérer des changements structurels qui devront passer par des mesures coercitives, car l’heure n’est plus aux demi-mesures.
Y a-t-il une vie après la musique et à quoi la vôtre ressemblerait-elle?
Bien que je sois suffisamment bête pour parfois oser résumer ma vie à mon travail et inversement, si mon implication professionnelle dans le secteur venait à s’arrêter la musique serait dans tous les cas présente d’une façon ou d’une autre pour rendre plus intense chaque moment, qu’il soit triste ou heureux !
Autre chose à rajouter ?
Des remerciements à mes amis proches et à tout les acteurs culturels avec qui j’ai eu l’honneur de partager des projets ! Un spécial s/o aux rois et reines de ma team L’Astrolab !
…And now, in English…
3 songs/musical works that have been important in your life and why ?
Second edition, after 48 hours of torrential rain, and exhausted by the unforeseen, the sun finally returns to the festival and we end in a frenetic atmosphere on this legendary song.
“L’Estaca” – Lluís Llach (directo 1976)
A catalan revolutionary song, from my native region, written during the Franco dictatorship that, during my childhood, my friends and I would sing together, to this day it still makes me want to climb on the table, and/or with tears in my eyes, even after 15 years.
“Lune de miel” – Don Choa, Zao
Definitely the most beautiful love song ever written (right ?!). But above all, the legendary first album “Vapeurs toxiques” which followed me throughout my adolescence, along with other French rap and reggae–classics that I continue to sing today in the shower …
Golden Ticket moment : when did you get your big break ?
When I started highschool, myself and a group of friends began organizing secret events, in the middle of a forest, and with absolutely no experience of what we were doing. We had low-end equipment, three lights, and a lot of willingness. It was during this time that I made many decisive encounters which made it possible to follow up on self-training projects! Following this, it was undoubtedly my experience in civic service at La Ligue de l’Enseignement that allowed me to gain self-confidence and especially to access the training that I coveted.
The show/gig you recommend for someone who has rarely ever goes out?
Anything! As long as it’s close to you, the most important aspect is to actually go there, and then to go once again to diversify oneself.
Why on earth did you want to work in music?
At the beginning, it was a mix of coincidence throughout my youth, mixed with a desire for autonomy, celebration, and thrills. Then, from the feeling of finding “a” place to the feeling of finding “my” place, within these collective projects. To feel useful, to be able to navigate between different jobs, yet that are all very complementary to each other. Additionally, the certainty that music–the most popular form of arts–can become a privileged access to the world of arts in general, to be able to create culture, both personal and communal. Lastly, I believe that I enjoy the wholesomeness brought by these moments where we sit at the nexus between the artistic projects and their public.
You meet aliens : which 10 tracks do they need to hear ?
“Combien” – Jul, 13 Organisé
“Adéu” – Cavale, Prêle Abelanet
“Soupçon” – Ektoplast
“The Man With The Red Face” (Live à Pleyel) – Laurent Garnier
“The Pot” – Tool
“Jurema” – Aluna Project
“Blue Monday” – New Order
“De cara a la pared” – Lhasa de Sala
“A l’envers à l’endroit” – Noir Désir
“Das Model”- Kraftwerk
SRSLY (seriously) : what are the stakes of your job within the next 5 years ?
It will undoubtedly unfold around two major aspects: to ensure a better representation in the industry, and to develop new forms of creation, production, and distribution, in order to meet environmental challenges. This, I believe, is especially valid considering this ‘closed off’ period we have all gone through, where we’ve all had the time to question ourselves, and the models that have become the norm over the last decades. Namely, the race for unbridled gigantism and the industrialization of an aboveground industry. Now, we can see that the numbers are clear, and the observations too, from the social to the environmental aspect, so there should be no more excuses! People need to do their part, and the industry needs to undergo structural changes that will come from coercitive measures–time is now of the essence.
Is there life after music, and what would yours be ?
Although I am stupid enough to sometimes summarize my life via my work, and vice-versa, if my professional involvement in the industry would stop, music woud undoubtedly be present in one form or another, to make every moment more intense, whether it be sadness or happiness.
Anything else to add ?
I would like to thank my close friends, as well as to all the actors in the cultural industry with whom I have had the honor of working with. A special shout-out to the kings and queens of my team, L’Astrolab!