30 de moins de 30 2020 : Andreas Chave

« L’amour nous donne la force nécessaire d’accomplir des tâches impossibles. » – Paulo Coelho

C’est dans les studios indépendants lyonnais qu’Andreas Chave fit ses premières armes. Passionné par la composition, il se spécialise dans la musique à l’image entre synchronisation et scores. La Suède devient le premier pays dans lequel il développa ses compétences et son réseau à l’échelle internationale. Ses expériences le mèneront à Istanbul et à Berlin puis à Los Angeles pour évoluer sur différentes parts de marchés notamment le cinéma. De retour en Europe et basé aujourd’hui à Lyon, il exerce une expansion de ses activités d’abord nord-américaines avec des compositeurs mondialement reconnus tout en s’ouvrant sur l’émergence.

Université / University

Université Lumière Lyon II, Master de Sciences Humaines et Sociales, mention Direction de Projets et d’Etablissements Culturels, parcours Développement de projets artistiques et culturels internationaux (mention Bien) / Université Lumière Lyon II, MBA in International Cultural Policy and Management (Magna Cum Laude GPA: 4.0)

Poste actuel / Current position

Éditeur de compositions originales & agent de compositeurs, Éditions A.CHAVE / Publisher & composers agent, Éditions A.CHAVE

>> Site web <<

Music is life and life is music : 3 chansons/œuvres musicales marquantes personnellement ?

« La Corrida » – Francis Cabrel

Pour le papa et meilleur ami qui m’a ouvert la voie vers la musique. A tous ces doux après-midis chers à mon cœur passés allongés sur le canapé, silencieux et bercés par les sons de sa chaîne hi-fi.

« La furie et la foi » – Fonky Family

Pour mon âme sœur, modèle et grand frère qui m’a tout appris de l’art de rue. À cette première écoute cassette en voiture ; ce moment où j’ai compris que le hip hop modèlerait ma vie.

« Kozmic Blues » – Janis Joplin

A toutes ces nuits passées sans fermer les yeux, assiégé par le doute, la détresse, les pleurs, la solitude et la réflexion.

Ticket gagnant : quel a été le moment déterminant pour mettre le pied à l’étrier dans ce milieu ?

Même si cela remonte à mes débuts et que j’ai toujours su que je ne voulais faire partie d’aucun autre monde, il a été très difficile pour moi d’imaginer que je finirais un jour par mettre un pied dans l’industrie de la musique. Je pensais ce que je pourrais faire, ce que je serais capable d’accomplir – et je sentais que je pouvais accomplir de belles choses -, le cœur que je pourrais mettre à l’œuvre si jamais on me donnait la chance de prouver ma valeur, mais je ne voyais pas la moindre possibilité de concrétiser cette ambition. Il ne s’agissait à ce stade que d’un rêve. Bien que mes parents aient très vite compris mon attirance pour la musique, ces derniers sont issus et ont toujours évolués de la sphère scientifique. Nous n’avions donc malheureusement pas de connexions faisant partie du milieu qui m’attirait. Tout cela n’était pas très grave au début. Les années collège passèrent même sans que je ne sois trop inquiet. Puis, le lycée est arrivé et je me suis retrouvé de plus en plus perturbé par la question du futur professionnel. Les choses devenaient de plus en plus concrètes et étaient restées toujours aussi improbables à ce niveau. Pour autant, mon amour pour la musique n’avait fait que grandir quand mes rencontres et la vie faisaient que je m’étais ouvert à énormément de genres. Je sentais que j’affinais ma critique et que je me nourrissais de chaque découverte. Je collectionnais les vinyles. En les accumulant, je me rendis un jour compte que beaucoup de pochettes portaient le même logo au point de me rendre curieux en tapant le nom apparent sur Internet. Il s’agissait d’Atlantic Records. C’est de cette manière que je connus le seul mot donnant pour moi et à cette époque, du sens à l’industrie de la musique : label. J’ai très rapidement décidé de me bouger en recherchant ceux présents sur Lyon. Il y en avait peu, mais je m’étais fait une liste et seulement quelques jours après, je décidai d’aller frapper à leur porte pour me présenter et faire savoir à chaque responsable que je voulais et pouvais devenir un homme à tout faire en cas de besoin. Le hasard ou la chance a fait que la première personne à qui je me suis adressé m’a écouté et accepté. J’entrai dans ce secteur à travers l’ingénierie sonore. Bien sûr, il ne le savait pas encore à ce moment, mais sa bonté a complétement changé ma vie. Tout ce que j’ai obtenu par la suite, toute cette succession d’expériences ici et ailleurs, toute cette évolution n’a jamais pu exister que parce qu’il y a eu un point de départ. Tout cela n’a jamais pu exister que parce qu’il m’a un jour tendu la main que j’ai saisi. Son nom est Jean-Luc Briançon. Je te remercie, du fond du cœur.

Qu’est-ce qui vous a pris de vouloir travailler dans la musique?

Très honnêtement, je ne me suis jamais posé la question. Pas une seule fois. Evoluer professionnellement à travers elle a finalement toujours sonné comme une évidence malgré tous les doutes et incertitudes de base. C’est un amour qui s’est installé et qui n’est jamais parti. Quelque chose qui m’a immédiatement transpercé. Une chose que j’ai ressenti au plus profond de moi et que j’ai compris. Dans mes plus vieux souvenirs, je l’ai toujours vu comme une extension de mon âme. Cette façon de la vivre et d’être transporté par elle : la continuité de ce que je suis et de mon état d’esprit. 

Vous rencontrez des aliens: les 10 titres / œuvres à leur faire découvrir ?

>> Ecouter la playlist <<

“Moonlight Mile” – The Rolling Stones
“You’re Gonna Make Me Lonesome When You Go” – Bob Dylan
“Ai Garimasu” – Jefferson Starship
“Cosmic Love” – Florence + the Machine
“The Shadowlands” – Ryan Adams
“My Weakness” – Moby
“Ekki Múkk” – Sigur Rós
“The Spectacular Quiet” – Lights and Motion
“Stainless” – Logic (ft. Dria)
“Dear Mama” – Tupac (Pour qu’ils sachent à quel point ma maman a su prendre soin de moi avec courage, détermination, noblesse et pardon. Pour qu’ils sachent à quel point je l’aime et la remercie de ne jamais m’avoir laissé tomber.)

SRSLY (sérieusement) : les enjeux de votre métier dans les 5 prochaines années ?

Je crois que le monde ne pourra jamais s’arrêter de voir apparaître des personnes remplies d’idées ingénieuses ; des personnes capables de métamorphoser les mécanismes d’exploitation de la musique notamment en ce qui concerne le(s) processus de création(s). En surface, cela apparait toujours comme quelque chose de génial et c’est d’une certaine façon le cas. Toutefois, contrairement à l’ensemble des genres musicaux mis en avant de manière cyclique – sans parler de l’hybridation des genres entre l’inspiration artistique du passé et celle d’aujourd’hui -, des positions professionnelles dépendent de l’arrivée et de l’impact des innovations. Dans une ère ou l’informatisation bouleverse l’ensemble des pratiques surtout en ce qui concerne les différents processus de création et de gestion, il se pourrait bien qu’une partie de ce que nous connaissons aujourd’hui en termes de méthodes finisse par disparaître un jour. Nous nous trouvons dans une période de transition laissant place à une grande dualité entre rapidité, praticité, rentabilité, et des techniques bien ancrées ayant pourtant de plus en plus de mal à légitimer une place pensée comme incontournable au départ. Dans ce sens, la question de l’intelligence artificielle peut être mise au premier plan. Effectivement, il existe aujourd’hui une logique d’investissement humain et artistique, et de retombées financières de plus en plus incohérente. Ajouté à cela le manque de valorisation des droits d’Auteur en lien avec les différentes exploitations et diffusions, il ne fait aucun doute qu’une bataille légale-juridique voit le jour sans oublier d’inquiéter l’ensemble des parties prenantes de l’industrie de la musique. Rappelons que le renforcement des outils internet – du fait de leur ouverture sur le monde – vient incontestablement offrir aux personnes qui désirent se les approprier la possibilité d’agir à moindre coût avec une efficacité à la fois considérable et redoutable, offrant le champ libre à la mauvaise conséquence artistique et économique. Tout l’enjeu à l’heure actuelle est de réussir à trouver un point d’équilibre entre besoin(s), financement(s) et profit(s) afin que tous les acteurs d’un même projet puissent coexister tout en avançant dans une logique de préservation des moyens de créations les plus fondamentales.

Y a-t-il une vie après la musique et à quoi la vôtre ressemblerait-elle ?

J’ai du mal à imaginer ma vie sans musique… A vrai dire, je ne souhaite pas me séparer d’elle car elle a sauvé ma vie… Elle fait de moi ce que je suis, éveille quotidiennement mes sentiments, ma sensibilité, m’aide à penser et à m’évader. Je sais que je ne cesse d’évoluer grâce à elle et je suis conscient que je serais très malheureux de la savoir loin de moi. Je ne cherche pas à me mentir à ce sujet. Pas du tout. Mais, je peux tout de même répondre d’une manière différente à cette question :

Je suis jeune, et même s’il me reste encore énormément à découvrir et comprendre, j’ai beaucoup appris à travers les aventures de ma vie. J’ai eu le temps de réfléchir et de faire le point sur ce qui était et reste essentiel pour moi, sur ce qui était faux selon moi et sur ce que je veux vraiment. Alors, même si cela me fait drôle de le dire, après tous les efforts que cela m’a coûté pour atteindre mon rêve et mes objectifs, je suis aujourd’hui capable de dire que je peux voir ma vie en dehors de cette industrie. De ne plus travailler dans ce domaine si cela signifie rester proche des gens que j’aime : ma famille. Rien d’autre ne compte. S’il fallait faire un choix entre ce que le monde professionnel a à m’offrir en termes de reconnaissance et l’amour que je peux partager, recevoir et entretenir avec mes proches, ceux qui ont toujours pris soin de moi, alors ma décision serait aisément prise. Car mon unique priorité dans cette vie est d’arriver à prendre soin d’eux en m’élevant à leurs côtés. Je ne souhaite pas que l’on se souvienne de moi pour l’activité que je pouvais mener lorsque j’étais en fonction, mais de l’homme qui a su grandir grâce à ceux qui l’ont épaulé. Je veux œuvrer pour quelque chose de plus grand que moi. Et dans mon cas, cela se traduit par cette intention. Bien évidemment, je vis à fond cette grande expérience de toujours et ne désire absolument pas que l’on me l’enlève. Vivre de ma passion me fait me rendre compte tous les jours de la chance immense qui m’a été accordée. Mais, je ne vis pas pour mon travail… Pas plus que je ne vis ou ne cours après le succès. Je souhaite seulement avancer avec humilité, respect, loyauté et amour pour ce que je fais en acceptant toute la satisfaction, toutes les bonnes choses qui finissent par m’arriver et qui me construisent. Puissent-elles durer le plus longtemps possible avec le point d’équilibre le plus adapté à ma propre vision. Toutefois, si, pour une raison ou pour une autre, tout devait s’arrêter un jour, alors, ainsi soit-il. C’est que cela fait partie de mon destin. Tout comme mon destin m’aura permis d’entreprendre ce rêve d’enfant. Si j’ai appris quelques choses ces dernières années, c’est que les choses finissent toujours par prendre un sens. Par conséquent, j’embrasserais une nouvelle vie et laisserais sans amertume la musique m’accompagner d’une manière différente. Je renaitrais, trouverais une  raison d’exister, un nouveau but, une place, voyagerais, lirais et serais heureux quoi qu’il arrive. Certains pourraient parler de sacrifices voire de gâchis. Je préfère parler d’accord avec soi-même avec la conviction que chacun peut trouver son bonheur à travers le chemin qu’il juge être le meilleur.

Nul besoin d’ajouter un autre mot.

Autre chose à rajouter ?

Il est toujours plus simple de parler d’un environnement dont on peut faire partie. Le fait de se retrouver au cœur d’un système nous permet de relever plus facilement ses rouages et ses codes. Et comme pour toute chose, il existe une part de lumière et une part d’ombre. Nous connaissons tous la partie lumineuse : la collaboration, l’aboutissement d’un projet nous étant cher, cette satisfaction qui apparait lorsque nous savons que nous avons contribué à quelque chose apportant de la joie dans le cœur des gens… Alors je vais plutôt me concentrer sur l’autre partie qui s’avère capable de frapper de plein fouet lorsque nous ne sommes pas préparés. Pour être tout à fait honnête, j’ai toujours senti cette puissante pression pesant sur ce secteur et ai continuellement en tête cette image où les passions se retrouvent déformées à cause des nombreuses obligations imposées et du regard étant sans cesse porté sur nos moindres faits et gestes. Nous vivons dans un monde très cynique et la combinaison entre le business et la culture – la musique dans notre cas – où l’état de la compétition est plus que brutale, peut mener à d’énormes ravages psychologiques. C’est cette situation qui nous pousse à nous renfermer sur nous-mêmes et à ne nous comporter plus qu’en surface avec les gens. Au final, la question d’éthique et de conduite entre en jeu. Nous finissons par tout excuser en avançant les yeux fermés sur ce qu’il se passe autour de nous ainsi que sur les conséquences que nos décisions et actions peuvent engendrer. Cela ne fait que créer un écart entre des personnes faisant pourtant partie d’un même jeu. Comment pouvons-nous travailler avec cœur quand la peur, l’appréhension, l’égo et la rancune prennent le dessus sur ce qui devrait nous réunir ? Comment voulons-nous vendre quoi que ce soit si nous n’aimons personne et que personne ne nous aime ? Comment se fait-il que nous soyons dotés de cette faculté à oublier si rapidement ce qui nous a poussés à faire de la musique notre métier ? Quand avancer avec amour et bien-être est précisément ce qui nous permet d’agir en toute liberté, nous finissons par ne plus éprouver les choses. Nous laissons place aux résultats et à l’accaparation, l’individualisation des réussites. Notre enthousiasme se transforme en un effort pénible pour accomplir des tâches. Je crois qu’il est important de se rappeler les simples joies de notre profession. Le bonheur de voir nos artistes exprimer leur art sur scène. L’excitation spontanée à la découverte d’un nouveau talent. La motivation naturelle et innocente en vue d’organiser un événement. L’agitation ressentie à l’annonce d’une programmation. Dans un monde où tout s’accélère et où la distance entre toutes les parties prenantes s’agrandit, il est plus que primordial de prendre soin de son entourage professionnel. De personnaliser les rapports et d’être rassurant lorsque le doute s’installe. Au fond, je crois sincèrement que la clef repose sur notre manière d’aimer notre travail et de conserver le plus longtemps possible ce qui fait que nous nous sentons vivant à chaque fois que nous nous levons le matin.

Si notre flamme intérieure n’est plus allumée, alors tout ce qui se passe dans notre tête n’a plus aucune importance.

Pour terminer ce portrait, j’aimerais remercier :

La Nouvelle Onde pour son présent et futur accompagnement.

Paulo Coelho pour avoir entièrement transformé ma vision de la vie et poussé à l’aventure.

Jack Kerouac pour avoir ouvert mon esprit vers de profonds horizons.

Janis Joplin, Bob Dylan, The Rolling Stones, Jefferson Starship et The Velvet Underground pour avoir accompagné mes nuits d’écriture ainsi que mon regard tourné vers la lune.

…And now, in English…

3 songs/musical works that have been important in your life and why?

“La corrida” – Francis Cabrel

To my father and best friend who has paved the way for music. To all these valuable afternoons laid down on the couch, silent and lulled by the sounds of his hi-fi system.

“La furie et la foi” – Fonky Family

To my soul mate, role model and big brother who taught me everything about rap. To this very first audiotape in your car; this very moment I’ve understood hip hop would drive my life.

“Kozmic Blues” – Janis Joplin

To all these nights without succeeding in closing my eyes, overwhelmed by my doubts, my distress, my cries, my solitude and my reflection.

Golden Ticket moment : when did you get your big break?

Though it dates back to when I started and that I’ve always known that I didn’t want to be part of any other world, it’s been very difficult to imagine I would ever end up stepping into the music industry. I thought about what I could do, what I would be able to achieve – and I felt that I could achieve great things – if I were ever given the chance to prove myself but I didn’t see the slightest possibility to realize this ambition. It was only a dream. Although my parents had quickly understood my passion for music, they had always evolved within the scientific field. Hence, we did not have any good connections. At first, it didn’t really matter. My years in junior high school even passed normally. Still, it changed during high school as the question towards my professional future rose. Things had gotten serious while remaining improbable. Nevertheless, my love for music had only grown. Life, time and my encounters had enabled me to open up to a wide gamut of genres. I knew my vision had broadened and that I was feeding myself with each discovery. I was collecting vinyls. One day, while stacking them, I appreciated the fact that many had the same logo on the cover. This actually made me curious and I searched its meaning on the Internet. It was Atlantic Records’. This is how I put a very first word, giving, back then, a vision of what could possibly represent the music industry: label. I quickly decided to look for those that could exist in Lyon. They were rare but I had written a list all the same and a few days after that, I decided to knock at their door to introduce myself to every person being in charge. I wanted these people to know that I was ready to work for them whatever it took. By chance or hazard, the very first person I talked to listened to me and accepted me. Sound engineering would become the first job I would get. Of course, he didn’t know yet but his kindness changed my life. Everything I have ever had then, all this experience I got to gather in France and abroad, all this evolution only exists because there’s an entry point. All this only exists because he reached out to me. His name is Jean-Luc Briançon. I thank you from the bottom of my heart.

Why on earth did you want to work in music?

Honestly, I have never asked myself about it. Not even a single time. Evolving professionally speaking through it has always been an obvious fact in spite of the first doubts and uncertainties. It’s about love. A love that set up and that never left. Something that immediately went right through me. Something that I felt straight away deep inside and that I have understood. As far as I can remember, I have always seen music as an extension of my soul. I live it while being carried away by it: a continuity of my own self and state of mind. 

You meet aliens : which 10 tracks do they need to hear?

>> Listen <<

“Moonlight Mile” – The Rolling Stones
“You’re Gonna Make Me Lonesome When You Go” – Bob Dylan
“Ai Garimasu” – Jefferson Starship
“Cosmic Love” – Florence + the Machine
“The Shadowlands” – Ryan Adams
“My Weakness” – Moby
“Ekki Múkk” – Sigur Rós
“The Spectacular Quiet” – Lights and Motion
“Stainless” – Logic (ft. Dria)
“Dear Mama” – Tupac (So they know the way my mother has known how to look after me with courage, determination, nobleness and forgiveness. So they know how much I love her and thank her not to have ever let me down.)

SRSLY (seriously) : what are the stakes of your job within the next 5 years?

I trust the world will never cease seeing people appear with a lot of bright ideas; people able to transform completely the mechanisms of exploitation of music especially toward the process of creation. All this always appears as something that is awesome and it is the case in a certain way. Yet, unlike all the genres cyclically highlighted – not to mention the hybridization of the genres between the artistic inspiration related to the past and the one related to our time -, some jobs depend on the arrival and impact of innovations. We find ourselves in an era of computerization that shakes our practices mainly concerning the different processes of creation and management. Thus, a part of what we can know nowadays in terms of methods might disappear overtime. Being in a period of transition clearly makes room to a duality between rapidity, convenience, profitability, and some acknowledged technics which have started to have a hard time to find a legitimacy in spite of the strong utility they used to be given in the past. As a result, the artificial intelligence could be a relevant example of what is at stake today. Indeed, the logic of human and artistic investment, and financial repercussions seems to be more and more incoherent. Also, one cannot turn a blind eye to the problematic concerning the valorization of the copyright linked to the diffusions and exploitations. A legal struggle arrives and threatens a lot of stakeholders in the music industry. The reinforcement of the Internet tools – since these are open to the world – is beyond all doubt a gift to those who want to act with the possibility to pay less while keeping an important efficiency with bad artistic and economic consequences. Hence, what is at stake now is to succeed in finding a proper balance between need(s), financing and profit(s) so that all the workers integrated in a project can coexist while protecting the most fundamental means of creations. 

Is there life after music, and what would yours be?

Anything else to add?

To finish this description, I would like to express my acknowledgments to:

La Nouvelle Onde for its present and future follow-up.

Paulo Coelho for entirely changing my vision of life and for pushing me to go off into the blue.

Jack Kerouac for opening my spirit toward deep horizons.

Janis Joplin, Bob Dylan, The Rolling Stones, Jefferson Starship and the Velvet Underground for accompanying my nights of writing along with my gaze upon the moon.

“Love gives us the strength to perform impossible tasks.” – Paulo Coelho

Une réflexion sur “30 de moins de 30 2020 : Andreas Chave

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