“Créer, c’est vivre deux fois.” Albert Camus
Université / University
Bachelor of Music – contrebasse / basse électrique – HMDK Stuttgart – Jazz&Pop Institut
Bachelor of Music – doublebass / electric bass – HMDK Stuttgart – Jazz&Pop Institut
Postes actuels / Current positions
Bassiste compositeur – Gewurzt / Contrebassiste compositeur – Sunshine Boulevard / Contrebassiste arrangeur organisateur – Bubu’s French Night / Co-fondateur et membre de production – Lab Altéré
Bass player, composer – Gewurzt / Double bass player, composer – Sunshine Boulevard / Double bass player, arranger, organizer – Bubu’s French Night / co-founder and production member – Lab Altéré
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Music is life and life is music : 3 chansons/œuvres musicales marquantes personnellement ?
Tool c’est mon adolescence, et Aenima c’est la preuve qu’une œuvre musicale peut être construite sur tout un album.
“L’Auvergnat” – Georges Brassens
Brassens c’est mon enfance et les longs trajets en voiture en famille. C’est compliqué de ne citer qu’un morceau mais l’Auvergnat c’est nous rappeler la beauté de la solidarité.
Cello Suite No.2 in D minor, BWV 1008 – Johann Sebastian Bach
Ou le paroxysme de la passion et de la tristesse contenue dans la beauté.
Ticket gagnant : quel a été le moment déterminant pour mettre le pied à l’étrier dans ce milieu ?
Compliqué comme question. J’ai plutôt l’impression d’être dans un énorme mécanisme où chaque rouage en actionne un plus gros. Donc en remontant très loin dans les rouages je pourrait peut être répondre la première fois où j’ai écouté de la musique dans le ventre de ma maman (ça devait être du Brassens certainement). Mais si on veut quelque chose de plus récent et factuel je dirais le prototype-concert “Bubu’s French Night” en octobre 2022. Mais encore une fois ce serait oublié un tas de supers projets et superbes rencontres qui m’avaient déjà fait énormément avancé.
Recommandation de spectacle/concert à voir absolument pour quelqu’un qui ne sort jamais ?
Je lui recommanderai d’aller dans la petite salle la plus proche de chez elle ou chez lui voir un groupe ou une pièce de théâtre qu’iel ne connaît pas. Ça peut ne pas sembler être une bonne recommandation mais je pense sincèrement qu’on est jamais plus alerte et qu’on ne profite jamais autant du moment présent que lorsqu’on part à “l’aventure dans l’inconnu” aha. L’autre avantage c’est que sortir près de chez soi c’est d’une part plus écologique, et d’autre part le meilleur moyen de (se) créer du lien social.
Qu’est-ce qui vous a pris de vouloir travailler dans la musique?
Faut croire qu’on est un peu fou.lle.s héhé. Non plus sérieusement la musique s’est imposée à moi petit à petit, je ne me souviens pas du moment de bascule. Ce qui est sûr c’est qu’aux environs de 16 ans je savais que ce serait la musique, sans connaître tous les enjeux, le milieu etc. Plus ça allait, plus mon choix se confortait. Les rencontres, le facteur humain, l’aventure constante, l’improvisation (purement musicale mais aussi dans la vie de tous les jours), il n’y a jamais de routine et franchement c’est le bonheur. Si je devais recommencer à zéro je ne changerai de chemin pour rien au monde.
Vous rencontrez des aliens: les 10 titres / œuvres à leur faire découvrir ?
“Sit down Stand up” – Radiohead
“Si les fumeurs fument” – Albert Marcoeur
“99 Luftballons” – Nena
Toccata & fugue – Johann Sebastian Bach
“Where Is The Line” – Björk
“Tendon” – Igorrr
“Soupir Eternel” – Dhafer Youssef
“Oberek dur-moll” – Warsaw Village Band/Kapela ze Wsi Warszawa
“Strange Meeting” – Bill Frisell
“Lullaby Of Sadness” – DUFT
SRSLY (sérieusement) : les enjeux de votre métier dans les 5 prochaines années ?
Un des enjeux est selon moi de garder la curiosité artistique au centre de notre société. De donner envie aux gens de découvrir, d’aller écouter de nouvelles choses. Cela passe par l’accessibilité de la musique et des arts en général. Il y a déjà plein de dispositifs et d’aides dans ce sens, mais c’est pas parce que des choses existent qu’il ne faut pas essayer d’aller encore plus loin.
L’autre enjeu primordial c’est l’inclusivité dans le milieu. C’était assez choquant de voir dans mes études et mon cursus la non représentativité de la société. Les études de musique type conservatoire reste un milieu de privilégié.e.s, et le Jazz (pour ne citer que lui) un milieu d’homme.
Du coup je résumerai les enjeux par cette phrase : Une culture pour tous et par tous.
Y a-t-il une vie après la musique et à quoi la vôtre ressemblerait-elle?
Je n’ai jamais imaginé une vie sans musique. Honnêtement je ne pense pas et je n’espère pas.
Autre chose à rajouter ?
Je me permet de faire ma propre promotion en vous faisant découvrir quelques un de mes projets :
Gewurzt
Sunshine Boulevard et notre premier EP “Capitalist Anthems”
La nouvelle Live Session de Elias Kiefer Trio en Featuring avec Hanna Schmidt
Et encore un grand merci à La Nouvelle Onde !
…And now, in English…
3 songs/musical works that have been important in your life and why ?
Tool is my adolescence, and Aenima is proof that a musical work can be built up over an entire album.
“L’Auvergnat” – Georges Brassens
Brassens is my childhood and long car journeys with my family. It’s hard to name just one song, but L’Auvergnat reminds us of the beauty of solidarity.
Cello Suite No.2 in D minor, BWV 1008 – Johann Sebastian Bach
Or the paroxysm of passion and sadness contained in beauty.
Golden Ticket moment : when did you get your big break ?
Complicated question. I feel more like I’m in a huge mechanism where each cog drives a bigger one. So if I were to go back a long way, I could perhaps answer with the first time I listened to music in my mother’s womb (it must have been Brassens). But if you want something more recent and factual, I’d say the “Bubu’s French Night” prototype-concert in October 2022. But then again, that would be forgetting about a whole host of great projects and encounters that had already taken me a long way.
The show/gig you recommend for someone who has rarely ever goes out?
I’d recommend going to the small venue nearest her home or his to see an unfamiliar band or play. It may not sound like a good recommendation, but I sincerely believe that you’re never more alert and you never enjoy the moment as much as when you’re off on an “adventure into the unknown” aha. The other advantage is that going out close to home is, on the one hand, more environmentally friendly, and on the other, the best way of (creating) social links.
Why on earth did you want to work in music?
I guess we’re a little crazy, aren’t we? Seriously though, music imposed itself on me little by little. What I can say for sure is that when I was around 16, I knew it was going to be music, but I didn’t know all the issues involved, the environment, etc. The more things went on, the more my choice became clear. The more things went on, the more my choice was confirmed. The encounters, the human factor, the constant adventure, the improvisation (purely musical but also in everyday life), there’s never a routine and frankly it’s bliss. If I had to start all over again, I wouldn’t change my path for anything in the world.
You meet aliens : which 10 tracks do they need to hear ?
“Sit down Stand up” – Radiohead
“Si les fumeurs fument” – Albert Marcoeur
“99 Luftballons” – Nena
Toccata & fugue – Johann Sebastian Bach
“Where Is The Line” – Björk
“Tendon” – Igorrr
“Soupir Eternel” – Dhafer Youssef
“Oberek dur-moll” – Warsaw Village Band/Kapela ze Wsi Warszawa
“Strange Meeting” – Bill Frisell
“Lullaby Of Sadness” – DUFT
SRSLY (seriously): what are the stakes of your job within the next 5 years in your opinion ?
In my opinion, one of the challenges is to keep artistic curiosity at the heart of our society. Encouraging people to discover and listen to new things. This means making music and the arts in general more accessible. There are already plenty of schemes and aids in this direction, but just because things exist doesn’t mean we shouldn’t try to go even further.
The other key issue is inclusiveness in the environment. It was quite shocking to see how unrepresentative society was in my studies and curriculum. Studying music at a conservatory is still a milieu of the privileged, and jazz (to name but one) is a man’s milieu.
So I’d sum up the issues at stake with this sentence: Culture for all and by all.
Is there life after music, and what would yours be ?
I’ve never imagined a life without music. Honestly, I don’t think and I don’t hope.
Anything else to add ?
I’m taking the liberty of promoting myself by showing you some of my projects:
– Gewurzt
– Sunshine Boulevard our first EP Capitalist Anthems
– The new Live Session of Elias Kiefer Trio Featuring Hanna Schmidt
And many thanks again to La Nouvelle Onde !