« Le destin, ça n’existe pas. Le destin, c’est l’excuse de ceux qui ne veulent pas être responsables de leur vie. »
Université / University
ESSEC Global Bachelor of Business Administration – ESSEC BUSINESS SCHOOL / ESSEC Global Bachelor of Business Administration – ESSEC BUSINESS SCHOOL
MBA Manager des industries musicales – EMIC / MBA Manager of Music Industries – EMIC
Mémoire / Research paper
« Être un artiste indépendant de musiques urbaines en 2017, et réussir. » – 2017
“To be an independent artist of urban music in 2017, and to succeed.” – 2017
Poste actuel / Current position
Chef de Projets – MCA (label d’Universal Music France) / Associé – Triple-Double Production / Président – LEF
Project Manager – MCA (label of Universal Music France) / Associate – Triple-Double Production / President – LEF
Music is life and life is music : 3 chansons/œuvres musicales marquantes personnellement ?
Très compliqué de se définir en trois œuvres, mais si je devais choisir :
La trilogie des albums du groupe 1995
Certainement la clé m’ayant permis d’ouvrir les portes du Rap français et des musiques urbaines, que je n’ai plus jamais lâchés.
Bob Marley, toute sa discographie
Pour l’histoire, pour l’impact social et culturel qu’il a eu, et pour l’intemporalité de cette musique.
Saison 01 de Luidji, car c’est l’album de l’année 2019. D’ores et déjà un classique.
Ticket gagnant : quel a été le moment déterminant pour mettre le pied à l’étrier dans ce milieu ?
Je pense que le moment le plus déterminant pour moi a été mon MBA à l’EMIC et dans le même temps mon arrivée chez Universal Music France. J’avais pour objectif de tout donner et c’est ce que je tente de faire chaque jour depuis le premier.
Recommandation de spectacle/concert à voir absolument pour quelqu’un qui ne sort jamais ?
Rien à voir avec la musique mais je pense que chaque amateur de culture et divertissement devrait aller voir la pièce de théâtre « Edmond » d’Alexis Michalik. C’est mon plus beau souvenir en tant que spectateur.
Qu’est-ce qui vous a pris de vouloir travailler dans la musique?
Je pense que mon attrait pour la musique vient du Hip-Hop, ayant commencé le Breakdance à 8 ans, je passais mon temps à écouter du son pour imaginer des chorégraphies dessus. La fascination que j’ai pour les artistes en général a toujours existé, la musique était donc plus un moyen qu’une fin pour collaborer avec. Mais, à la fin de mes études de commerce, le seul secteur dans lequel j’avais l’impression d’être naturellement moi était la musique, et plus particulièrement la musique urbaine. Toutes les valeurs insufflées par le Hip-hop font partie de moi, et j’avais besoin d’en être proche pour que le travail ne soit pas une contrainte mais un plaisir.
Vous rencontrez des aliens: les 10 titres / œuvres à leur faire découvrir ?
Je leur fait écouter mon top 10 de la discographie de JUL, je suis convaincu qu’ils sont frères et sœurs dans le fond.
« Sort le cross volé »
« JCVD »
« La Bandite »
« Dans l’game »
« Wesh Alors »
« On m’appelle l’ovni »
« Je pilote »
« Tout grailler ft. Fianso »
« La zone en personne »
« Salvatrucha »
SRSLY (sérieusement) : les enjeux de votre métier dans les 5 prochaines années ?
Je pense que l’enjeu principal des 5 prochaines années est la rémunération de l’exploitation de l’œuvre sous toutes ses formes. C’est déjà le cas depuis plus de 10 ans mais de grands progrès sont encore à faire, notamment sur l’exploitation d’œuvres sur les réseaux sociaux. Trop d’œuvres sont consommées sans rétribution aux artistes, et c’est ce qui fragilise la diversité et la richesse musicale de notre industrie.
Y a-t-il une vie après la musique et à quoi la vôtre ressemblerait-elle?
Si j’ai une vie après la musique, elle sera tout de même liée au divertissement. Je suis très emballé à l’idée de travailler un jour dans le cinéma et j’aimerai également prendre le temps d’écrire.
Autre chose à rajouter ?
Merci à toutes les personnes courageuses qui auront pris le temps de lire cette interview, et merci aussi à celles qui ne l’ont pas fait, c’est toujours un plaisir.
…And now, in English…
3 songs/musical works that have been important in your life and why ?
Very complicated to define itself in three works, but if I had to choose:
La trilogie des albums du groupe 1995
Certainly the keys that opened the doors of French Rap and urban musics, that I never let go.
Bob Marley, all of his discographie
For the history, for the social and cultural impact he had, and for the timelessness of this music.
Season 01 of Luidji, because it is the album of 2019. Already a classic.
Golden Ticket moment : when did you get your big break ?
I think the most important moment for me was my MBA at EMIC and at the same time my arrival at Universal Music France. My goal was to give everything and that’s what I try to do every day since the first one.
The show/gig you recommend for someone who has rarely ever goes out?
Nothing to do with music but I think every culture and entertainment lover should go to Alexis Michalik’s play “Edmond”. This is my best memory as a spectator.
Why on earth did you want to work in music?
I think my attraction to music comes from Hip-Hop : I started Breakdance at age of 8, I spent my time listening music to imagine choreographies on it. The fascination I have for artists in general has always existed, so music was more a mean than an end to collaborate with. But, at the end of my business studies, the only sector in which I felt naturally to be me was music, especially urban music. All the values instilled by the Hip-Hop are part of me, and I needed to be close to it so that the work is not a constraint but a pleasure.
You meet aliens : which 10 tracks do they need to hear ?
I make them listen to my top 10 of JUL’s discography, I am convinced that they are brothers and sisters.
« Sort le cross volé »
« JCVD »
« La Bandite »
« Dans l’game »
« Wesh Alors »
« On m’appelle l’ovni »
« Je pilote »
« Tout grailler ft. Fianso »
« La zone en personne »
« Salvatrucha »
SRSLY (seriously) : what are the stakes of your job within the next 5 years ?
I think that the main issue for the next 5 years is the remuneration for the exploitation of the work in all its forms. This is already the case for more than 10 years but great progress is still to be made, especially on the exploitation of works on social networks. Too many works are consumed without retribution to artists, and that is what weakens the diversity and musical richness of our industry.
Is there life after music, and what would yours be ?
If I have a life after music, it will still be related to entertainment. I am very excited about working in film industry one day and I would also like to take the time to write books.
Anything you’d like to add ?
Thank you to all the brave people who will take time to read this interview, and thank you to the one who did not do it, it’s always a pleasure.
« Destiny does not exist. Fate is the excuse of those who do not want to be responsible for their lives. »
Une réflexion sur “30 de moins de 30 ans 2019 : Gwenvaël Briant”